Germain-Phion & Jacquemet
Défense des salariés

Baisse de rémunération : ce que dit le Code du travail

Actualité publiée le 18/09/2025

Peut-on vraiment baisser le salaire d’un salarié ? Dans quels cas un avenant est-il valable ? Cette page fait le point sur les règles juridiques qui encadrent la baisse de rémunération.

La question de la baisse de rémunération est centrale dans les relations de travail. Elle concerne tant les employeurs que les salariés, qui s’interrogent sur leurs droits et obligations. Cet article s’adresse aux salariés confrontés à une modification de leur contrat de travail, notamment en ce qui concerne leur rémunération.

La rémunération, un élément essentiel du contrat de travail

La rémunération constitue un élément essentiel du contrat de travail. Cela signifie que toute modification de sa structure ou de son montant suppose l’accord préalable du salarié.

En pratique, un employeur ne peut pas imposer une baisse de rémunération de manière unilatérale. Une telle modification nécessite la signature d’un avenant au contrat de travail, validé par le salarié.

L’absence d’encadrement strict par le Code du travail

Contrairement à certaines idées reçues, le Code du travail ne comporte pas de disposition spécifique interdisant la baisse de rémunération, tant que celle-ci est acceptée par le salarié.

Pas de délai légal pour signer l’avenant

Aucune règle précise n’impose un délai légal pour la signature d’un avenant modifiant la rémunération. Le Code du travail n’encadre pas les modalités pratiques de cette signature. Ce sont donc les règles générales du droit des contrats qui s’appliquent.

L’acceptation du salarié engage sa responsabilité
Une fois l’avenant signé, le salarié ne peut en principe plus revenir sur sa décision. Il reconnaît avoir donné son consentement à la baisse de rémunération.

Les recours possibles en cas de baisse contestée

Malgré la signature d’un avenant, certains contextes permettent de contester la validité de l’accord donné par le salarié. Ces cas demeurent toutefois exceptionnels et difficiles à prouver.

Le vice du consentement

Le salarié peut tenter d’invalider l’avenant en prouvant un vice du consentement. Il peut s’agir de violence, de dol ou de toute autre pression ayant faussé son accord. La charge de la preuve incombe toutefois au salarié, ce qui rend la démarche juridique complexe.

Le harcèlement moral

Dans des situations particulières, la preuve d’un harcèlement moral ayant conduit à une situation personnelle dégradée peut justifier l’annulation de l’avenant. Là encore, la démonstration des faits est indispensable pour espérer une issue favorable.

Conclusion : une modification encadrée mais engageante

La baisse de rémunération ne peut intervenir qu’avec l’accord explicite du salarié, via un avenant signé. En l’absence de vice du consentement ou de harcèlement moral prouvé, cet accord reste valable et difficilement contestable. Les salariés doivent donc faire preuve de vigilance avant d’accepter une telle modification de leur contrat.

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